EN couple, et Dieu dans tout ça ?

Une démarche en trois temps

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                     1. La parole des couples

C’est un temps pendant lequel les participants font mémoire de leur histoire personnelle ou en couple et peuvent exprimer leurs convictions, interrogations, désirs. Une écoute fine et attentive de toutes leurs réflexions, même si elles paraissent très éloignées des nôtres, est essentielle. Chacun a besoin d’un véritable espace de parole dans lequel il peut s’exprimer librement. Il enrichit sa réflexion par l’apport des autres participants. Dans ce que chacun dit, les autres peuvent se reconnaître et trouver matière à réflexion et progrès. Il est peu de lieux où cela soit possible aujourd’hui. Les accompagnants essaient de mettre en évidence ce qui est signifiant pour chacun afin de l’amener à approfondir sa pensée et à clarifier le  sens de ce qu’il veut vivre.
La pédagogie de ce premier temps repose sur l’attention à chaque participant, dans le concret de sa vie, à l’image du Christ qui s’est incarné dans un temps et un espace culturel précis. 

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                   2. La Parole de Dieu

A chaque rencontre, il est important que la Bible soit présente, comme une invitée : la Parole de Dieu est au cœur de nos paroles humaines. On peut alors y retrouver les textes proposés à la réflexion et les situer dans leur contexte. Les variantes de traduction, parfois déroutantes, sont cependant utiles. Elles ne changent rien au sens général de toute la Bible et elles permettent de comprendre que la Bible est un livre à interpréter, à traduire, et non pas à répéter mot à mot à partir d’un supposé écrit original. Le christianisme n’est pas une religion du Livre, comme on l’entend souvent, reprenant en cela la vision du Coran : c’est une religion de la Parole insérée dans l’histoire, d’une parole d’amour à laquelle nous ne sommes pas toujours fidèles, d’une Parole à actualiser et à interpréter avec l’aide de l’Esprit.

 Elle vient rejoindre et éclairer chaque membre du groupe dans sa vie concrète. On peut lire un ou plusieurs passages de l’Ancien ou du Nouveau testament proposés dans chaque fiche thématique. Chaque passage est lu à haute voix par un des participants. Après la lecture d’un texte, chaque participant accueille cette Parole,  la laisse cheminer en lui, puis exprime ce qu’il comprend, ce qui le touche, ce qui le dérange, ses interrogations, en quoi cette parole vient répondre à ses aspirations les plus profondes. Ce temps permet de prendre conscience que Dieu nous parle toujours aujourd’hui et que la lecture des Ecritures est un lieu de rencontre avec le Christ.

Le texte biblique n’est pas un miroir de soi-même. C’est pourquoi il ne faut pas focaliser les participants sur ce qui les intéresse ou leur plaît : quand Dieu parle, il ne dit pas ce que j’ai envie d’entendre. Il me fait entrer dans une autre manière d’envisager le monde et l’amour, avec une certaine radicalité.

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         3. La prière

Elle permet aux participants, là où il en sont sur leur chemin, de vivre un dialogue, un cœur à cœur avec Dieu. 

• Elle commence par un temps de silence où chacun relit ce qu’il vient de vivre et l’écrit, s’il le souhaite. 

• Ensuite, dans une prière ouverte, il  confie à Dieu, s’il le souhaite, ses découvertes: les fruits et les enseignements pour sa vie, mais aussi ses doutes et ses incompréhensions. Il réalise que Dieu est présent dans sa vie, qu’il est possible de s’adresser à Lui, de Lui confier ses joies et ses difficultés.

• La prière proposée sur chaque fiche (ou un Notre Père) pourra être lue ensemble pour clore la rencontre.

 

Une pédagogie autour de vingt thèmes

 

Chaque rencontre est organisée autour d’un thème. Chacun d’eux est abordé en partant d’abord de la vie des participants, de leur perception et de leurs questions pour accueillir ensuite la Parole de Dieu qui vient nourrir et approfondir leur réflexion.  Trois séries de thèmes sont proposées : le couple, les questions de vie, la foi chrétienne. Les thèmes sont présentés sur ce site et les fichiers Word sont téléchargeables en Word en cliquant ci-dessous.

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Trois groupes de thèmes sont proposés

Le couple : Indispensable confiance ; Quel projet de vie ?; un corps pour aimer; le conflit et la crise dans le couple; traverser des épreuves en couple.
Les questions de vie : l’arrivée d’un enfant ; l’argent ; la relation aux familles ; gérer son temps ; le travail; habiter notre “maison commune”; vérité et mensonge ; la mort et la souffrance. 

La foi chrétienne : Les visages de Dieu ; Jésus, oui mais l’Eglise ? ; la prière; le pardon; proposer la foi à ses enfants; Pâques et l’espérance de la résurrection; Noël, Dieu fait homme.

 

Ces fiches thématiques et cette approche méthodologique constituent un support à l’animation d’un petit groupe. Elles ne doivent en aucun cas devenir un carcan rigidifiant les échanges et la vie du groupe.
Il est possible en fonction des réactions et attentes des participants

• de passer plus de temps sur un point que sur un autre,

• de creuser le même thème pendant deux réunions,

• d’intégrer des animations en lien avec le thème (jeu de rôle, photo-montage, vidéo,...)

ou encore d’associer d’autres formes de rencontres qui contribueraient à nourrir et souder le groupe : marche, recollection, découverte d’un lieu, temps de convivialité, participation à un temps fort de la communauté paroissiale, ....

Si plusieurs groupes se déploient au sein d’une même paroisse ou dans des paroisses voisines, un partage d’expérience peut permettre de s’enrichir des idées des autres. Les animateurs.

 

La posture de l’animateur

 

Le couple (ou les personnes), en charge de l’animation du petit groupe, est invité à se situer comme membre à part entière de celui-ci en veillant à ne pas se mettre dans une posture d’enseignant ou de “sachant”. Il s’assure que tous les membres du groupe puissent prendre la parole, que chaque intervention soit accueillie dans une attitude d’écoute positive, sans dénigrement ni jugement. 

L’animateur n’a pas le contrôle des contenus, des formes et des finalités du partage. Au contraire, il vit une expérience d’abandon. Une fois sur la route de l’autre, il est attentif à ses questions, drames, doutes, interrogations… sans vouloir le faire entrer sur sa route chrétienne, solide, ecclésiale, dans son Église à lui. Il n’est pas là pour lui donner des réponses, mais pour vivre avec lui une solidarité humaine. Pour qu’ensemble d’humain à humain, ils puissent se tourner vers le Seigneur. 

L'animateur fait le moins possible écran, il se met en recul pour laisser la place à Dieu, afin que ce soit Lui qui parle. Dieu est un Père et désire s’adresser de façon spécifique à chacun de ses enfants.

Chaque membre du groupe, animateur compris, est un cadeau pour l’autre. « c’est une chance que tu croises ma route car tu me renvoies à mes questions, à mes aspirations les plus profondes et avec toi je pourrai découvrir un visage de Dieu que je ne connaissais pas encore.» On est ensemble des mendiants d’amour.

 

Durée de vie, organisation et alchimie du groupe

 

Un petit groupe peut être composé de quatre à cinq couples plus le couple animateur, ce qui veut dire de dix à douze personnes. Moins nombreux, le groupe risque de ne plus être constitué en tant que tel en cas d’absence ou si un couple se retire en cours de route, ce qui arrive assez fréquemment avec des jeunes ménages amenés à changer d’emploi et à déménager. Plus nombreux, la parole circule moins facilement et le climat de confiance et d'intimité entre ses membres est plus difficile à établir.

Le groupe n’est pas destiné à vivre éternellement mais à constituer si possible un lieu passerelle vers la communauté chrétienne. Les aléas de la vie de ses membres rendent souvent difficile leur prolongation au-delà de deux à trois ans. 

Les rencontres peuvent avoir lieu par roulement chez les couples participants : cela favorise une meilleure connaissance des uns et des autres. Elles durent environ deux heures, en soirée et/ou pendant le week-end, en fonction des disponibilités des participants. Un repas pris ensemble permet de faire connaissance et contribue ensuite à l’alchimie du groupe. Pour autant, mieux vaut ne commencer le temps de partage qu’après le repas de façon à éviter d’associer les questions de logistique à la réflexion et favoriser une meilleure écoute.

La teneur des échanges est à accueillir comme un cadeau précieux qui n’appartient qu’au groupe. A ce titre, la règle de confidentialité couvrant ces échanges devra être connue et acceptée par tous.

Pour que se développe un véritable climat de confiance au sein du groupe favorisant une expression en vérité, Il est essentiel que chaque membre ne se sente pas jugé et que personne ne cherche à imposer son idée.